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Carlos Ghosn quittera Renault probablement sans parachute doré

Le conseil d'administration de Renault devrait mettre une croix sur une clause garantissant un beau pactole à son ex homme fort en cas de départ.

2 années de salaire en part fixe et variable + 137 000 actions gratuites : C'était le jackpot promis à Carlos Ghosn en cas de départ contractualisé sous forme de clause de non concurrence.

La facture globale représente 11 millions d'euros. Ce chiffre restera très certainement un fantasme pour l'ex parton, rappelons le toujours incarcéré au Japon dans le cadre d'une mise en accusation pour dissimulation de revenus à l'administration fiscale.

Derrière cette volte face, l'état français. Actionnaire de référence du constructeur français avec 15% des parts, ce dernier à travers son comité de rémunération va très vraisemblablement prendre cette décision compte tenu de trois facteurs : L'éthique de ne pas accepter de verser une telle somme eu égard aux faits actuellement reprochés à M. Ghosn, l'affaire du son mariage qui aurait été financé par des fonds de l'entreprise, et puis le climat social au sein de Renault qui ne ferait que s'aggraver si un tel chèque été versé.

Renault n’honorerait donc pas sa part du contrat, ce que reproche déjà l'avocat de Carlos Ghosn, mais ce dernier ne devrait pas broncher, et ne devrait pas se lancer dans une interminable procédure lui qui est déjà acculé par la justice japonaise, mais qui en plus ne serait pas en position de force si la décision vient bel et bien de l'état français.

Ce dossier sera peut être au menu du premier conseil d'administration de l'après Ghosn, présidé par le nouvel homme fort de Renault, Jean-Dominique Senard et qui se tient ce jour.

Madjid BOURALI