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Nissan tient à ce que son président ne soit pas celui de Renault

Alors que l'alliance cherche à repartir de l'avant, Nissan souhaite que son futur président soit différent de celui de la partie française.

Ne pas concentrer les pouvoirs. Nissan veut se prémunir par tous les moyens suite au précédent Ghosn. Son comité de gouvernance va recommander de ne pas nommer comme nouveau président Jean Dominique Senard, le nouvel homme fort de Renault.

D'après des proches du dossier, la deuxième partie japonaise de l'alliance (avec Mitsubichi), considère que nommer le PDG de Renault à sa tête serait dangereux, revenant ainsi à une configuration identique à celle avant l'arrestation de Carlos Ghosn.

Cependant, Renault pousserait lui en faveur de Jean Domnique Senard pour ce poste, et aurait même le soutient de l'état français. On a donc ici potentiellement une situation avec deux positions antagonistes qu'il faudra résoudre le plus habillement possible, car Nissan ne semble pas prêt à retrouver une configuration où le PDG de Renault, le président de Nissan et celui de Mitsubichi ne soit qu'une seule et même personne, une concentration sans laquelle selon lui, son ancien patron n'aurait pu se livrer si longtemps aux malversations dont il est accusé.

Aucun des deux acteurs n'a pour l'instant publiquement réagit. Toujours est-il que les dirigeants des trois entités ont réaffirmé il y a quelques jours l'importance de l'alliance.

Entre temps, le comité spécial de Nissan, formulera en mars, des recommandations sur la sélection de son futur président, s'accompagnant également de préconisations visant à l'amélioration des processus en matière de rémunération des administrateurs.

Madjid BOURALI